L’offre de soins (curatifs en majorité) a longtemps été considérée comme le pilier des politiques de santé. Depuis quelques années toutefois, notre société (re)prend enfin conscience de l’importance de la prévention, à en juger par le grand nombre d’injonctions dans l’espace public. Depuis 2018, le « plan priorité prévention », projet interministériel d’envergure qui s’inscrit dans la stratégie nationale de santé, vise à améliorer la santé des populations de la préconception à la préservation de l’autonomie de nos aînés.

Pourtant, la médecine préventive a été un des piliers de la médecine dès l’antiquité. C’est dès cette époque que les modes de vie et certains facteurs comme la chaleur et le froid ont été considérés comme des leviers importants pour la santé des individus. Plus tard, Avicenne considérait « la médecine comme l’art de conserver la santé et éventuellement, de guérir la maladie survenue dans le corps ». Dès cette époque dans son traité, il insiste sur la pratique régulière du sport et l’importance des relations humaines dans la conservation d’une bonne santé mentale et somatique.

Les grands progrès de la médecine expérimentale ont par la suite certainement affaibli ce domaine de la médecine. Mais aujourd’hui, compte tenu de l’allongement de l’espérance de vie, du droit de chacun à vieillir en bonne santé et aussi en raison des contraintes économiques qui risquent de peser sur les générations futures, il est grand temps de reconnaître le rôle de l’ensemble des acteurs et les stratégies de la prévention active dans la santé des populations vieillissantes. Mais n’oublions pas, que la médecine préventive reste une médecine individualisée car chaque personne est unique.

Nous vous souhaitons un excellent congrès.

Pr FATI NOURHASHEMI (Gérontopôle, INSERM, PCME, Toulouse)

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