06.07.10 - 17:32 - HOSPIMEDIA
Vincent Chriqui, directeur général du Centre d'analyse stratégique (CAS), a remis ce mardi à Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’État à la Prospective et au Développement de l’Économie numérique, un rapport intitulé "Vivre ensemble plus longtemps : enjeux et opportunités pour l'action publique du vieillissement de la population française". Ses auteurs* y montrent entre autres que la relation causale entre vieillissement et augmentation des dépenses est plus complexe qu'on ne le croit, elle dépend en particulier des politiques de santé mises en œuvre ainsi que des dispositifs de prise en charge des personnes âgées.
Le CAS ne nie pas l'effet du vieillissement sur la hausse des dépenses de santé mais il s'agit d'un facteur "parmi d'autres". Il évoque ainsi un système de soins qui pourrait être mieux adapté aux besoins spécifiques des personnes âgées, insistant sur le fait que "l'hospitalisation classique est souvent une réponse peu adaptée aux besoins de cette population spécifique" et sur "la surreprésentation de l'arrivée des personnes âgées à l'hôpital par les urgences".
Pour éviter des "trajectoires de soins heurtées", une première nécessité tient à l'organisation en amont, estime le CAS. Il propose donc, "afin de réduire le nombre d’entrées aux urgences, de renforcer les structures de soins de premier recours, type maisons de santé, dont certaines pourraient assurer une fonction en continu d'accueil et d'aiguillage en amont des urgences". En complément, le centre suggère de "mettre en place des équipes mobiles pluridisciplinaires de manière à assurer une continuité des soins entre le domicile et l'institution (médicalisée ou non) qui permettrait de mieux gérer les situations d'urgence ou de crise". Y est associé le développement des contractualisations entre les différents acteurs de la prise en charge des personnes âgées (EHPAD, hôpitaux, médecins traitants, etc.).
P.H.
* Les travaux ont été coordonnées par Virginie Gimbert et Clélia Godot.
À télécharger : Le rapport du CAS