Une enquête réalisée par la Fédération Hospitalière de France (FHF) avait souligné la semaine dernière que les difficultés de recrutement pesaient lourdement sur le dynamisme des établissements et que la gériatrie restait de loin le secteur qui peinait le plus à attirer du personnel.
"On ne prend pas assez en compte la difficulté et la pénibilité de l’exercice des soignants en gériatrie. Là où les ratios en personnel devraient être plus élevés, le nombre de soignants demeure très notablement insuffisant", note le Pr Nathalie Salles, présidente de la SFGG.
Les gériatres héritent, seuls et en sous-nombre, de patients toujours plus nombreux et plus malades, selon le CNPG, qui représente tous les médecins gériatres de France. Si les effectifs "sont revus à la hausse, la gériatrie pourra être attractive", assurent-ils.
Les alertes sur les graves conséquences du manque de personnel dans les hôpitaux se multiplient depuis ces dernières semaines. Mi-mai, l'association Samu-Urgences de France (SUdF) avait indiqué que la pénurie de soignants aux urgences virait à la "catastrophe", rapidement suivie du principal syndicat de gynécologues alertant sur un risque de "fermetures estivales inopinées" de maternités.
Quatre syndicats de psychiatres hospitaliers appellent à une "journée d'action et de grève" mardi contre "l'effondrement" de leur discipline, "submergée" par la demande et en pénurie de soignants, au risque d'une "catastrophe de santé publique".