Le magazine de France 3 «Pièces à conviction» est revenu sur l'utilisation du midazolam et du Rivotril en soins palliatifs, relançant la polémique sur ces deux médicaments.
Le magazine de France 3 «Pièces à conviction» a consacré mercredi 18 novembre son dernier numéro à la situation des Ehpad particulièrement touchés par l’épidémie de Covid-19. Dans un court extrait mis en avant par la chaîne avant la diffusion, nos confrères se sont focalisés sur l’utilisation de deux médicaments dans le cadre de soins palliatifs chez des résidents d’Ehpad atteints du Covid-19, le Rivotril et le midazolam.
Dans l’extrait très partagé sur les réseaux sociaux, «Pièces à conviction» aborde plus spécifiquement les scrupules du personnel soignant qui a administré ces traitements «jusqu’alors interdits» selon
France 3. «Quand une personne âgée n’est pas hospitalisée [par manque de lits] et qu’ensuite, ce qu’on lui propose, c’est une sédation dès l’instant qu’elle va présenter une détresse respiratoire... Ma première réaction, ça a été : on nous demande de faire une euthanasie passive auprès de nos résidents», témoigne Sandra Rotureau, cadre de santé. Une médecin d’Ehpad public parle aussi d’euthanasie – pourtant illégale en France – et se dit encore «choquée [...] qu’on ait osé nous demander de piquer nos patients pour les faire partir plus vite».
Ces témoignages ont relancé la polémique autour de l’utilisation du Rivotril en Ehpad qui revient régulièrement depuis la première vague au printemps. Début novembre, le ministre de la Santé, Olivier Véran, auditionné à l’Assemblée nationale, a dénoncé un «mauvais procès honteux», sans calmer ses détracteurs. Dans Hold-Up, le documentaire qui dénonce une manipulation mondiale sur le Covid-19, Serge Rader, pharmacien et figure du mouvement antivaccin, abordait le sujet, affirmant à propos des personnes âgées en Ehpad : «On leur a préparé la seringue de Rivotril avec un arrêté à la clé, pour les achever complètement.»
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Allez plus loin :
- Lire le communiqué de presse "Non, prescrire du Rivotril ne revient pas à euthanasier les patients âgés"
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