Situation
- Il n’y a pas en France de réelle politique de prévention de la perte d’autonomie (fonctionnelle), nous ne faisons qu’intervenir tardivement sur les incapacités induites par les maladies chroniques
- Le coût généré par ce défaut d’anticipation est très fort et ne sera pas supportable financièrement par les pouvoirs publics dans un avenir très prochain
- La France connaît une situation paradoxale avec une longévité enviable mais de longues années passées avec des incapacités fonctionnelles. La moindre place faite à la prévention par rapport à d’autres pays en constitue une des explications. La perte d’autonomie n’est, en effet, pas un corollaire automatique du vieillissement : elle résulte dans la grande majorité des cas de l’accumulation de pathologies chroniques à l’origine de la dépendance si elles ne sont pas compensées. Nous assistons depuis 2015 à une diminution des gains en espérance de vie sans incapacité.
- Prévenir la perte d’autonomie c’est améliorer la qualité de vie individuelle tout en réduisant les dépenses qui y sont liées.
- Les bonnes pratiques, identifiées par les chercheurs et les professionnels pour préserver aussi longtemps que possible les capacités fonctionnelles des personnes âgées font largement consensus mais ne sont pas appliquées par la population. Aucune organisation territoriale ne traite de façon concrète ce sujet.
Problématiques
- Comment intégrer la prévention du bien vieillir dans les politiques publiques ?
- Comment intégrer le bien vieillir dans le quotidien des séniors ?
- Comment rester en bonne santé le plus longtemps possible ?
Nos solutions
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- Organiser une campagne de communication (au même titre que les campagnes contre le tabac, etc.) dont le message serait « Pour bien vieillir, faites du sport, mangez bien et préservez vos liens sociaux » à l’image du « Pour bien grandir ne mange pas trop gras trop sucré trop salé ». Elle aura alors un impact très fort sur sa trajectoire de vieillissement. Le grand âge est notre avenir, prenons en soin dès maintenant !
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- Repenser les parcours de prévention notamment les années avant la retraite et intégrer les seniors dans les modules de dépistage des fragilités physiques (programme OMS), psychiques et sociales. comme le fait le programme ICOPE.
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- Promouvoir une prévention intégrative et multi-domaine médico-psycho-sociale (dans tous les domaines : iatrogénie, nutrition, humeur, cognition, autonomie fonctionnelle, etc.)
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- Soutenir et favoriser l'accès aux outils informatiques à tout âge, en pensant un compagnonnage par les plus jeunes de type Service Sanitaire Numérique. Cet accès permettra de soutenir le déploiement des Universités du 4e âge.
- Créer un institut du vieillissement (en lien avec l’institut de la longévité, des vieillesses et du vieillissement ILVV), centre de référence national dont le but sera d’apporter une vision intégrée de l’ensemble des dimensions sanitaire, scientifique, sociale, économique liées au vieillissement ainsi que des différents champs d’intervention (prévention, soins, recherche), ceci au service des sujets âgés, personnes malades, de leurs proches, des usagers du système de santé, des professionnels de santé, des chercheurs, tutelles….
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